31/12/2005
Festivités 8 et fin...
2005 en quelques chiffres...
En 12 mois, aduna.blog & aduna.free.fr ont compté plus de 25000 visites et près de 67000 pages visitées. La moyenne journalière de visites est passée de 30 en Janvier à près de 200 ces deux derniers mois ! Depuis son ouverture en Juin, les archives d'aduna.blog se sont enrichies d'une trentaine d'articles traitant d'une cinquantaine d'artistes/groupes pour plus d'une centaine de morceaux proposés à l'écoute.
J'espère que vous prenez autant de plaisir à lire ces pages et à écouter ces titres que moi à partager ma passion pour cette musique que j'aime tant.
Merci à tous et mes meilleurs voeux pour cette année 2006
Al'année prochaine...
Festivités 7...
Bon Anniversaire Omar...
Aujourd'hui 28 Décembre 2005, Omar Pene, chanteur du Super Diamono de Dakar (mais est-ce bien nécessaire de le rappeler sur ce site) fête ses 50 ans. Aduna.blog ne pouvait manquer cet événement - les habitués du lieu s'en étant souvent rendu compte, Omar et le Diamono me comptant parmi leur plus grand supporter - . Je me sens d'autant plus sensible à cet anniversaire, n'ayant pu me rendre à Dakar pour l'occasion alors que j'y étais convié (merci le boulot!). Au passage, j'en profite pour faire une petite dédicace à Fara, Flippy et "Mr Indépendance" (je suis avec vous).
En trente années de carrière Omar a toujours su rester fidèle à lui-même, aux idéaux et thèmes qui lui sont chers depuis le début, ce qui fait que de nos jours encore, il reste le "porte-parole" des grandes causes, des sans voix, des plus démunis et d'une grande partie de la jeunesse sénégalaise. Façons d'agir et de voir les choses qui l'ont certainement éloignées - surtout de ce côté-ci de la planète - d'une carrière plus commerciale et "tape à l'oeil" mais qui font de lui un Grand Monsieur (eh oui je suis vraiment fan !) - il faut également y associer tous les musiciens avec qui il a joué, le Diamono ayant avant tout toujours été un Groupe -.
Donc pour commencer :
BON ANNIVERSAIRE OMAR ak DIADIEUF WAYE...SA MUSIC NEKHNA TROP !
Puis, trêve de causerie et place à un petit florilège de morceaux qui retracent une partie du parcours d'Omar Pene, du premier enregistrement du Diamono en 1975 jusqu'à sa dernière production internationale en 2004. J'espère qu'ils vous toucheront autant que moi...
Diamono / Ndiaye Candourane K7 "Biita Bane" 1975 - Cet album est devenu très rare, même en K. Je n'ai pas encore réussi à touver le LP, mais je ne désespère pas...
Super Diamono de Dakar / Yamatee Nee Law LP "Geedy Dayaan" - A noter qu'à l'époque sur la pochette, le nom du groupe avait été orthographié "Super Jamano"
Super Diamono de Dakar / Coumba Xalis K7 "Baol" - A cette époque Ismael Lo faisait parti du groupe, c'est lui qui fait la seconde voix sur le morceau.
Omar Pene & le Super Diamono / Yama Yar CD "Fari" 1993 - Reprise d'un très vieux titre du groupe.
Omar Pene / Myamba CD "Myamba" 2004
Super Diamono de Dakar / Mi Yamba K7 "Baol" - Le même titre dans sa version d'origine
Et sur internet : Deux articles assez récents sur afrik.com et l'humanité. Une interview audio sur mondomix. Une vidéo en concert à Dakar avec les titres "Jaaraf" et "Agresseur" sur seneportal (il faut s'enregistrer - gratuitement - pour y accéder mais cela vaut la peine) et une autre avec un extrait de "Talibe" (la version Diamono du classique "Doni Doni" du Bembeya Jazz) lors d'un concert en banlieue parisienne au printemps dernier sur tv5.org.
Festivités 6... Saga...
Star Band de Dakar, N°1 de Dakar & Orchestra Baobab...
On reste au Sénégal, mais on remonte dans le temps. Suite à l'explosion musicale issue de l'indépendance (que l'on retrouve partout en Afrique), un groupe se taille la part du lion, il s'agit des protégés de l'avisé Ibra Kasse (grand manitou de l'époque), j'ai nommé : le Star Band de Dakar. Véritable institution qui a vu passer dans ses rangs une bonne partie des légendes de la musique sénégalaise et dont les différentes scissions et ramifications donneront le jour à quelques uns des plus grands groupes de la musique Africaine (l'Orchestra Baobab, le N°1 de Dakar, l'Etoile de Dakar, l'Etoile 2000, le Super Etoile de Youssou Ndour, mais aussi Africando ou Los Afro-Salseros de Senegal...). On va essayer de résumer.
Au moment de l'indépendance se crée le Star Band de Dakar qui tout au long des années soixante verra passer bon nombre de musiciens. D'une première scission au début des années soixante-dix est né l'Orchestra Saf Manadem qui rapidement devient l'Orchestra Baobab (ou Orchestre du Bawobab, Baobab Gouye-Gui de Dakar et plus simplement le Baobab). On se remet au travail et nouvelle scission, cette fois ci les musiciens partants vont créer le Star Number One de Dakar (puis rapidement le N°1 de Dakar). L'aventure continue, sous l'impulsion des petits nouveaux, le groupe devient l'Etoile de Dakar jusqu'au jour ou le plus jeune des chanteurs prenne le pouvoir : ce qui nous donnera Youssou Ndour & le Super Etoile. Par la suite, sous l'impulsion d'Ibrahima Sylla (autre gourou de la production Ouest Africaine), une réunion de musiciens, dont des ex du Baobab et du N°1 donnent le jour à Africando, ce qui permettra certainement la reformation du Baobab à l'aube de l'an 2000.
L'histoire continue... peut-être qu'un jour, "un arrière petit groupe" du Star Band fera danser les enfants des enfants de mes enfants... Qui sait ?
En cadeau de Noël, quelques perles des uns et des autres...
Star Band de Dakar / Massane Cisse LP "Vol.6" - Les six morceaux de cet album sont sublimes!
Star Band de Dakar / Litie Litie LP "Vol.10" 1978 - Cette chanson est chantée par un petit jeune qui fait son premier enregistrement avec le Star Band, il s'agit de Youssou Ndour! A noter que ce titre également interprété par le grand Pape Seck est l'un des classique du N°1 de Dakar.
Orchestre du Bawobab / Saf Mana Dem LP" '75' " 1975
N° 1 de Dakar / Yeli Bana Titre du "Vol. 4" du N°1 réédité en CD sous le titre de "N°III de Number 1", je sais c'est pas simple!
N° 1 de Dakar / Takoussane Idem
ps : Une fois de plus, les discographies les plus complètes sont sur Forest Beat/Desert Jazz et sur Endo/africa
Bonne écoute ...
24/12/2005
Festivités 5...
Souleymane Faye ...
En complément de mon dernier envoi, il est question aujourd'hui de Souleymane Faye, chanteur, guitariste et poète (voir ici l'avis d'un "fan") à la réputation sulfureuse et au parcours singulier. Cela fait maintenant une bonne vingtaine d'années que Souleymane Faye navigue dans le paysage musical sénégalais. Chanteur du Xalam pendant quelque temps (c'est lui qui chante sur les albums « Apartheid » et « Xarit »), il continue depuis à sortir régulièrement des productions au Sénégal. J'ai eu l'occasion de le voir à plusieurs reprises en concert. Que ce soit avec Xalam dans la seconde partie des années 80, à la fin des années 90 improvisant lors d'un set de reprises de jazz par les musiciens du Super Diamono sans Omar Pene (le Diamono V), ou encore en 2003 à Dakar avec ses musiciens (dont Lamine Faye). Et à chaque fois, j'ai le souvenir de prestations intenses et de qualités.
A ma connaissance et en dehors des enregistrements avec Xalam, il n'existe que deux albums de Souleymane Faye sur le marché international. L'un en duo avec Coumba Gawlo Seck, que je n'ai jamais entendu : "Gawlo & Diego" (2003). L'autre sous la direction et les arrangements de Lamine « Lemzo » Faye (le guitariste du Super Diamono ancienne formule) et avec la participation de ses musiciens du Lemzo Diamono assistés de quelques habitués des productions sénégalaises. Il s'agit de l'album "Guëw" (2000), que j'ai !
La sélection du jour sera "locale" avec des titres de sa 1ère cassette post Xalam en 1988, ou il est en duo avec Amara Sanoh et d'autres d'un double volume (soit deux cassettes) de 1997. Pas beaucoup d'infos sur internet. Vous trouverez une bio et une discographie en allemand ici
Alors, comme le dit Souleyman : "Avance, Avance - Colobane, Parcelles Assainies, Guediawaye - Transports en communs toutes directions... SA PASS ..."
Souleymane Faye / Grand Ass K7 "Grand Ass - Vol.2" 1997
Souleymane Faye / SamaYaaye K7 "Cangat - Vol.1" 1997
Souleymane Faye & Amara Sanoh / Fuki Diouni K7 "Fuki Diouni " 1988
Souleymane Faye & Amara Sanoh / Serigne Idem
A bientôt ...
Festivités 4...
Xalam...
Nouvel arrêt au Sénégal avec aujourd'hui un groupe mythique de la music moderne sénégalaise : Xalam. Le groupe se forme en 1969. Au fil des années, il se forge une identité et une sonorité très personnelles. Il faut attendre 1979 pour que sorte enfin leur premier album : le génial "Ade". Suivront "Gorée" en 1983 et "Apartheid" en 1986. Survient alors le décès de la figure légendaire du groupe, le batteur Prosper Niang.
Plus rien ne sera comme avant. Xalam refait tout de même surface et sort les albums "Xarit" en 88/89 et "Wam Sabindam" en 1993. Puis plus grand chose, bien que le groupe n'ait jamais cessé de tourner. Etant toujours en activité, on peut encore espérer la sortie d'un prochain disque. Xalam à également sorti quelques cassettes destinées au marché sénégalais. Les photos ci-dessus proviennent d'un site très intéressant : www.xalam2dakar.com
On y va...
"Ade" - Njong
"Gorée" - Gorée
"Apartheid" - Koumpo
"Xarit" - Nitou Tey
"Wam Sbindam" - Sister
Bonne écoute...
Festivités 3... En 2005 j'ai aimé...
Quelques sorties 2005 :
Cheikh Lô CD "Lamp Fall" - Kelle Magni & Lamp Fall
Salif Keita & Kante Manfila CD "The Lost Album" - Nakana
Salif Keita CD "M'bemba" - Ladji (feat. Buju Banton)
Djelimady Tounkara CD "Solon Kôno" - Fanta Bourama
Bonne écoute...
15/12/2005
Festivités 2...
Kora...
Pas de grand discours aujourd'hui, juste de la musique
Je vous laisse avec 3 des meilleurs joueurs de Kora du moment. Trois musiciens ancrés dans notre époque, avec trois approches différentes, mais une même connaissance de la tradition et un sens de l'exploration qui leur permet de moderniser et de continuer à faire évoluer ce magnifique instrument séculaire.
Toumani Diabate (Mali) - Djeli Moussa Diawara (Guinée) - Ba Cissoko (Guinée)
C'est parti...
Ali Farka Toure & Toumani Diabate / Ai ga Bani CD "In the Hearth of the Moon" 2005
Roswell Rudd & Toumani Diabate / Bamako CD "MALIcool" 2002
Kora Jazz Trio / Folly CD "Part Two" 2005 - Magnifique second volume d'un projet ou Djeli Moussa Diawara (ou Jali Musa Jawara) est accompagné du pianiste Abdoulaye Diabate et du percusionniste Moussa Cissoko -
Kora Jazz Trio / Sunugal Idem
Ba Cissoko / Dandala CD "Sabolan" 2003
Ba Cissoko / Wawata Idem
A très vite...
Liens : Si vous désirez en savoir un peu plus sur la Kora, vous pouvez vous rendre sur ces trois sites - 1 - 2 - 3 -
13/12/2005
Festivités 1...
A quelques jours près, Aduna.blog a six mois. Aduna.free.fr pas loin de deux ans.
En premier lieu, je souhaite remercier vivement tous les visiteurs du site, réguliers ou de passages. Et plus particulièrement tous ceux qui participent activement à cette aventure par le biais des commentaires (bien que peux nombreux en comparaison avec le compteur de visites des stats de free.fr - qui lui s'affole un peu plus chaque mois) et des mails (en plus grand nombre - ouf!). Un grand merci à tous.
Afin de célébrer ces deux évenements, je décrète une période de festivités (même si ce n'est pas très original en ce moment) durant laquelle je vais essayer de vous envoyer de façon plus régulière, pleins de bonnes choses et ce jusqu'à mon départ pour quelques mois (en janvier), au chaud sur une île de l'Océan Indien... Pour le boulot, je tempère. Je ne sais pas encore trop comment, mais j'essaierais de continuer à faire parvenir du son.
Donc pour débuter, j'ai choisi un petit sujet qui me trottait dans la tête depuis quelque temps... bien que pas spécialement spécialiste du ballon rond, mais vous vous en êtes déjà rendu compte grand fan du Super Diamono :
Omar Pene, le Super Diamono et le foot...
Il faut savoir qu'Omar Pene, chanteur du Super Diamono de Dakar, est un grand amateur de football. Il semble même que jeune, quand il n'était encore qu'un gosse de la rue, il avait un excellent niveau. Fort heureusement son choix pour la musique nous permet d'apprécier son talent et sa voix depuis maintenant 30 ans (18 pour moi !). Voix, qui à mes oreilles de super fan est l'une des plus belle d'Afrique (avec une petite dédicace pour les Amicales des Fans du SUper Diamono et autres groupes de fans). Du coup, tout au long de sa carrière, Omar Pene a traité à plusieurs reprises du foot dans ses chansons.
Voici une petite sélection :
1/ Dans "Jaraaf"(ou "Diaraf", ou "Diaraaf", le wolof écrit étant très changeant), qui est le nom d'un grand club sportif de Dakar, il y chante son équipe et les joueurs qu'il supporte. Il s'agit ici de la première version enregistrée (sur "Jigeenu Ndakaru"/première moitié des années 80). Le Super Diamono est au sommet de sa forme... C'est sublime :
Super Diamono de Dakar / Jaraaf K7 "Jigeenu Ndakaru " - D'autres versions sont disponibles sur les albums ou K7 : "Cheikh Anta Diop" (1989), "Diapason (live)" (1994), "Live in Real World" (1996) et "Spéciales Vacances Vol. 1 (live)" (2002).
2/ Le second titre est le résultat d'un pari entre Omar Pene et le batteur Lappa Diagne (l'autre monument du groupe). En cas de victoire au championnat ou à la Coupe du Sénégal (je ne sais plus trop) du club supporté par Lappa, Omar chantera les louanges de l'équipe. Et ce qui devait arriver arriva, cela donnera le titre "Jeanne d'Arc" ou "J. A." (autre grand club sportif de la capitale sénégalaise). C'était en 1984 ou 1985 sur le volume "Jeanne d'Arc".
Super Diamono de Dakar / Jeanne d'Arc K7 "Jeanne d'Arc" - Une autre version est disponible sur "Navetanes" (1999).
3/ Il y a aussi "Supporter", que je vous propose dans une version live de 2002, année de la Coupe du Monde Corée/Japon et de l'épopée des Lions de la Teranga. "Supporter" est issu de l'album "Fari" (1993).
Omar Pene & le Super Diamono / Supporter K7 "Spéciales Vacances Vol. 1" 2002 - Il existe une autre version sur l'album anniversaire "1975/2000 - 25 Ans".
4/ Et pour finir « Diadieuf » (que j'aime beaucoup), autre titre à la gloire de l'équipe nationale et de son aventure de 2000/2002.
Omar Pene & le Super Diamono / Diadieuf "Diadieuf" 2002
"Diadieuf" ou "Dieuredieuf" se traduisent par : merci
A très vite...
Ps : Les trois premiers morceaux sont devenus des classiques du Super Diamono, "Diadieuf" est certainement en passe de le devenir. Certaines versions sont disponibles à l'international sur CD, les autres sur le marché local, sous forme de K7 le plus souvent.
Liens : Discographie du Diamono - Palmares Championnat et Coupe du Sénégal - Lions de la Teranga - ASC Jeanne d'Arc Historique et Palmares -
09/12/2005
Mes nouveautés et Dieudoné
Ce matin, en écoutant mes dernières trouvailles (il faut l'avouer j'ai sévèrement craqué question disques en début de semaine), dont soit dit en passant je ne suis pas peu fière. Ce matin donc, je pensais à Dieudoné un ami camerounais. Et je l'entendais me dire : « Mais, c'est quelle musique cette musique là ? ». Puis après écoute : « oh toi alors (avec claquements de doigts), ton cas est très très très lourd ! » (ce qui dans ses expressions est plutôt un compliment) « Cette musique-là (sifflement) ! » ...
Et si nous avions été ensemble, nous serions partis dans un éclat de rire... L'Afrique me manque...
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui je vous propose une sélection de morceaux qui, aux vus de leurs styles, doivent certainement faire suite à l'énorme succès de Prince Nico Marga « Sweet Mother » (voir 24/09/05) . Les deux premiers titres sont l'oeuvre d'un groupe nigérian l' African System Orchestra, dont je ne connaissais même pas l'existence avant d'acheter ce disque. Pour les deux suivants, c'est plus compliqué. Il s'agit de morceaux du groupe Rocafil W.I. (W.I. pour West Indies), à ne pas confondre avec le Rocafil Jazz de Prince Nico Mbarga ! J'avais déjà eu l'occasion d'écouter le Rocafil W.I., groupe dirigé par un chanteur antillais du nom de Bod Guibert et j'avais le souvenir d'une musique antillaise ne correspondant pas à mes recherches. Mais là avec ce disque « Super Stars of Africa : Ebriyoyo », tout bascule. La musique est devenue africaine et les guitares me sont familières. Après analyse des notes de pochette (réduite à leur strict minimum sur ce disque), il apparaît que les guitares, les arrangements et le mix sont le fruit de Jacques Nguni. Et après recherches Internet, que m'aperçois-je ? Que le guitariste fondateur du Rocafil Jazz s'appelle Jacob Nguni. Est-ce la même personne ? Cet album serait-il un OVNI dans le style du Rocafil W.I.. Je n'y comprends plus rien (si vous avez des infos, je suis preneur)...
Effectivement Dieudoné, c'est du lourd... On y va...
African System Orchestra / Bad Friend LP "African System Orchestra"
African System Orchestra / Good Night My Girl Idem
Rocafil W.I. / Ebriyoyo LP "Super Stars of Africa : Ebriyoyo"
Rocafil W.I. / Indiférence Idem
A bientôt.
04/12/2005
Orchestra Super Mazembe
Les origines du groupe remontent à 1967 lorsque Mutonkole Longwa Didos crée le groupe Super Vox à Likasi, ville de l'extrême sud de la République Démocratique du Congo (Zaire à l'époque). Rapidement le groupe part tenter sa chance en Zambie et passe plusieurs années à Lusaka.
En 1974, nouveau départ, cette fois ci pour Nairobi au Kenya. Il faut savoir qu'à cette époque, la capitale kenyane était, à l'image d'Abidjan à l'Ouest, un centre musical qui rayonnait sur tout l'Est Africain. Une fois à Nairobi, un problème se pose : il existe déjà un groupe qui se nomme Super Vox. Ils changent donc de nom et deviennent L'Orchestra Super Mazembe. En 1977 c'est le premier tube : « Kassongo ». A partir de là, le groupe fera fureur pendant plus d'une décennie dans tout le Kenya, mais également dans les pays voisins (Tanzanie, Ouganda).
Les morceaux d'aujourd'hui proviennent d'une compilation Earthworks/Stern's Music de 2001 :
Orchestra Super Mazembe "Giants of East Africa/Classic cuts from the heroes of East African Music"
Tout y est excellent! On y va...
Orchestra Super Mazembe / Kassongo
Orchestra Super Mazembe / Gina
Orchestra Super Mazembe / Longwa
A bientôt.
Super Biton de Segou
A la demande de "famvd" de Budapest, je réactive les liens concernant le Super Biton de Segou : 20/07/05 . SeeYa, ReadYa
19/11/2005
Juste pour le plaisir...
On y est, c'est l'hiver. Il commence à faire froid sur Paris. Alors pour se réchauffer, voici une petite sélection de titres Afro. Il y a de l'ancien et du moderne. C'est juste pour le plaisir...
Geraldo Pino & The Heartbeats / Man Pass Man, Iron De Cut Iron - CD "Heavy Heavy Heavy" Retroafric
Geraldo Pino & The Heartbeats / Right in the Centre - Idem
The Sahara All Stars / Alikali Adajo - CD "Afro Baby" Soundway
Tunji Oyelana & The Benders / Ipassan - Idem
Antibalas Afrobeat Orchestra / Che Che Cole Makossa - CD Turntables on the Hudson 4
Nickodemus (feat. Jay Rodriguez & Ticklah) / N- Funky in the Middle - CD "endangered species"
Ps : Soundway a ressorti en LP les deux albums qui composent « Heavy Heeavy Heavy » de Geraldo Pino.
Ps 2 : Vous pouvez retrouver Nickodemus et la série "Turntables on the Hudson" ici et ici
Ps 3 : Retour sur l'envoi du 08/10/2005. Pour illustrer ce qu je disais sur Gaby Lita Bembo, je vous invite à regarder ces vidéos : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 . On y voit entre autre Lita présenter une nouvelle danse, « Osaka Dynastie » et un titre suréaliste dans lequel il est question de Mobutu. Il n'y a pas à dire, la télé de Mobutu balançait grave! Merci aux membres du forum Africambiance de partager ces trésors.
A bientôt.
12/11/2005
Au même moment...
Aujourd'hui, départ pour la Gambie. Ce petit pays totalement enclavé dans le Sénégal (hérésie de l'Histoire) a également grandement participé à l'éclosion du Mbalax.(voir pdf ci-joint)
A Banjul et dans tout le pays, deux groupes ont définitivement marqué leur époque. Le premier c'est Ifang Bondi. Le groupe, dont je ne connais pas grand chose excepté les trois disques que j'ai, est issu des non moins légendaires Super Eagles. Il a l'air de continuer d'exister depuis la Hollande ou il doit être basé de nos jours. Le second, c'est le très « expérimental » Guelewar , le groupe des frères/cousins ( ?) Ngom. Le chanteur Moussa Ngom a par la suite passé quelques années dans Le Super Diamono de Dakar au côté d' Omar Pene et de Mamadou Maïga . Et quelle période ! La version de « Bass » sur la cassette « Confédération » : c'est « nekhna trop » comme on dit en wolof. Ensuite il a entamé sous son nom une carrière, toujours en cours au Sénégal.
Je ne sait pas si c'est en rapport avec la taille du pays, mais il y a très peu d'informations sur internet au sujet de ces deux grands groupes (surtout en ce qui concerne Guelewar).
Je vous laisse donc avec « Saraba » et « Saya » d' Ifang Bondi , qui sont à mes oreilles deux magnifiques morceaux et avec deux titres de Guelewar , « Tagou Mbar » dont je ne suis pas très sur du titre et « Yaye Boul Ma Bayi ». Et en bonus, pour ne pas vous laisser sur votre faim, j'ajoute la fameuse version de « Bass » par le Super Diamono de Dakar .
Ifang Bondi / Saraba - LP "Saraba" 1976
Ifang Bondi / Saya - Tape "Mantra" 1984
Guelewar / Tagou Mbar (?) - Tape "Mamadou Bitike"
Guelewar / Yaye Boul Ma Bayi - LP "Sama Yaye Demna N'darr"
Super Diamono de Dakar / Bass (Pene/Ngom/Maïga) - Tape "Confédération"
Ps : A noter la présence d'un titre de Guelewar et de deux des Super Eagles sur la compilation Golden Afrique Vol. 1.
Bonne écoute et à bientôt.
6/11/2005
Cadeau...
J'étais parti pour vous parler de mes derniers achats : Les volumes 1 et 2 de la compilation Golden Afrique, le « Heavy, Heavy, Heavy » de Geraldo Pino et de ses Heartbeat, ainsi que les derniers albums de Salif Keita et de Cheikh Lo. Mais je ne me sens vraiment pas l'âme d'un chroniqueur, résultat, on passe à autre chose.
J'ai donc décidé de vous faire partager l'un de mes « trésors », une de ces cassettes achetées lors de mes premiers séjours en Afrique et qui depuis m'accompagnent sans jamais me décevoir. C'est à ces vieilles cassettes que je dois la passion que je porte à la musique de ce continent.
Celle d'aujourd'hui évoque pour moi tellement de souvenirs, de voyages dans des « Peugeot » encore plus défoncés que les routes sur lesquelles nous roulions, de soirée à boire le thé et à palabrer et une envie toujours intacte de nos jours, celle de découvrir la richesse de toutes ces musiques.
Cette casette a été achetée à la fin des années 80 dans une petite boutique du marché Sandaga. Il s'agit visiblement d'un pirate réunissant les titres de deux volumes différents (voir Endo/Africa). Une partie avec des morceaux du volume « Xalis » du tout jeune Etoile de Dakar (1979 - certainement l'un de leur premier enregistrement sous ce nom), l'autre avec des extraits du volume « Mouride » (1983) du Super Etoile de Dakar dirigé par Youssou Ndour (voir 1/10/2005 - Etoile 2000).
Voici donc le « bijou », je vous le délivre dans son intégralité...
Xaliss / Cely / N'danane / Jere Demba / Jambaar / Mouride / Mana Deme
Bonne écoute et à bientôt.
6/11/2005
Cadeau 2 ...
A mon goût, un blog ne vit pas qu'au travers de son auteur, mais également par le biais des retours et réactions qu'il reçoit (via les commentaires ou le mail). C'est pourquoi j'encourage vivement le geste de Prof Babacar qui m'a envoyé ceci par mail :
Bonjour
Inspire par vos blogs (...), j'ai saisi l'opportunité d'une demande d'un lecteur de Benn Loxo pour mettre a disposition le premier album de Xalam
http://rapidshare.de/files/7257767/AdeA.zip.html et http://rapidshare.de/files/7258474/BAde.zip.html
Vous connaissez le principe de rapidshare je pense, les fichiers sont disponibles tant qu'il y a un téléchargement tous les 30 jours.
Merci pour votre travail - Prof Babacar
1/ Ca fait chaud au coeur
2/ L'album est rare et sublime (et je ne l'avais pas)
3/ Ca donne envie de continuer...
N'hésitez pas à participer à cette aventure qu'est aduna.blog
Merci cher Prof Babacar
29/10/2005
Franco Luambo Makiadi... 16 ans déjà
Le 12 Octobre dernier, nous fêtions un bien triste anniversaire. C'est en effet le 12 Octobre de l'année 1989 que s'éteignait à Bruxelles, ce qui est et restera pour très longtemps l'une des plus grande icône de la musique Africaine : Le Grand Maître Franco Luambo Makiadi .
Je ne me lancerais pas dans un grand éloge funèbre ni dans une biographie au long cours, très facilement trouvable sur internet. Non, aujourd'hui j'ai juste envie de faire partager quelques morceaux du Grand Maître que j'affectionne particulièrement.
Il y a tout d'abord dans le peu que je connais de l'oeuvre, tellement l'héritage est énorme (voir ici), ce qui est certainement l'un de mes titres préférés tout artistes confondus (je peux le passer en boucle, je ne m'en lasse jamais), il s'agit de « Princesse Kiku » au tempo lancinant proche de la transe.
Grand Maitre Franco & Le T.P.O.K. Jazz / Princesse Kiku
En second, je vous propose la chanson « Kinshasa Makambo » issue d'un show télévisé. Je vous conseille vivement d'aller voir la vidéo de ce titre via l'excellent forum « Africambiance » (part 1 et part 2).
Franco & Le Tout Puissant OK Jazz / Kinshasa Makambo - CD "Kinshasa Makambo Live 79/80/81"
Ensuite il y a le morceau « Lettre à Monsieur Le Directeur Général », enregistré avec le concurrent de toujours : Seigneur Tabu Ley Rochereau
Grand Maitre Luambo-Franco et Seigneur Tabu Ley Rochereau avec le groupe Lisanga Ya / Lettre à Monsieur Le Directeur Général
Et je terminerais avec le tristement prémonitoire « Attention Na Sida » (Franco se savait-il déjà malade du sida ?).
Franco & le TP OK Jazz / Attention Na Sida - CD "Le Grand Maitre Franco Interpelle la Société dans "Attention Na Sida"" 1987
Ps : Les morceaux proposés sont des années 80, mais le répertoire des années 60/70 est tout autant intéressant (voir plus).
Ps 2 : Vous pouvez écouter d'autres morceaux de franco, dont le magnifique « Azwaka Te Azwi Lelo » sur @dun@ best of***.
Ps 3 : Benn Loxo du taccu et DB aka Dubruit ont récemment consacré des articles sur Franco.
Ps 4 : Une fois de plus l'une des discographie la plus complète sur Franco se trouve sur Forest Beat/Desrt Jazz
Bonne écoute et à bientôt.
23/10/2005
Le Chemin du P.D.G.
Ayant très peu de temps en ce moment, je me contente, aujourd'hui, d'effleurer un sujet qui me passionne et sur lequel je serais amené à revenir, je l'espère. Il s'agit de la politique culturelle de certains des premiers gouvernements post-coloniaux africains (Guinée, Mali, Zaïre...), qui ont su « développer » en « exploitant » ou « exploiter » en « développant » l'art et l'artiste en général et donc la musique, les musiciens et les trésors de leurs pays.
En guinée, Sékou Touré l'a très vite compris, décernant aux meilleurs groupes le titre d'orchestre national, les musiciens obtenaient un statut de fonctionnaire et les avantages qui allaient avec. En contrepartie, certains morceaux devenaient des vecteurs de communication et de propagande pour le régime et ses actions. A cette époque des sonos étaient envoyées aux quatre coins du pays, les musiciens étaient repérés par des concours et des biennales des arts, la radio nationale qui ne diffusait pas de musiques étrangères relayait en direct les nombreux concerts et Syliphone, la société nationale d'édition phonographique gravait quelques uns des plus grands classiques de la musique moderne africaine.
Le titre que je vous propose aujourd'hui s'intitule « Le chemin du P.D.G. », et est interprété par un Bembeya Jazz, déjà National (voir article sur harmattan.fr). Il s'agit d'un de ces morceaux « épopées » (voir Juin 2005) dans lesquels le Bembeya Jazz National excellait. Il relate la lutte du peuple Guinéen face aux colons français et l'avènement du P.D.G.. Le P.D.G. étant le Parti Démocratique de Guinée bien que le régime de Sékou Touré n'avait malheureusement plus grand chose de démocratique à cette époque...
Bonne écoute et à bientôt.
ps : Discographie du Bembeya sur forest beat/desert jazz
Bembeya Jazz National / Le Chemin du P.D.G.
8/10/2005
Coups de cœur...
Cette semaine pas de travail, donc le temps d'aller acheter des disques. Et dans mes achats, deux coups de cœur que j'ai envie de faire partager. Le hasard veut que ces deux albums proviennent du même label : RetroAfric (au catalogue plus qu'intéressant)
Pour le premier, il s'agit du grand showman Congolais Gaby Lita Bembo et de son groupe l'Orchestre Stukas du Zaïre. La carrière du groupe s'étale entre 1968 et le milieu des années 80. Comme souvent à Kinshasa, le personnel du groupe a été très fluctuant, voyant passer un grand nombre de chanteurs et de solistes (Awilo Longomba y a même tenu la batterie). Au milieu des années 70, régulièrement invité à la télévision afin d'occuper les après-midi des vacances scolaires, les moindres mouvements de Gaby et du groupe étaient décortiqués par la jeunesse du pays. Ils en profitèrent pour inventer de nombreuses danses. L'album se compose de neuf titres enregistrés, visiblement lors de show TV, entre 1974 et 1983. Une seule remarque, la TV Zaïroise ça déménageait...
Le second est l'œuvre du Guanéen Azongo Nyaaba, plus connu sous le nom de Captain Yaba. Joueur de koliko (ou xalam), la carrière de Yaba a été très courte puisqu'il est malheureusement décédé dans la trentaine en 2000. Ce disque est une réédition de son (unique?) album : Tinanure (1996) ou il est accompagné par l'excellent groupe, Ninkribi et dont la production est très léchée. Mais la très bonne idée ici, a été d'y ajouter 5 des pré-mix sur les sept morceaux que compte le disque. Et alors là aussi ça déménage, le son y est très "roots" et le groove irrésistible...
J'espère que tout ceci vous plaira aussi. Bonne écoute et à bientôt.
Gaby Lita Bembo & Orchestre Stukas du Zaïre / Idee Kono - CD "Kita Mata ABC " RetroAfric 2005
Gaby Lita Bembo & Orchestre Stukas du Zaïre / Odeyo 2 - Idem
Captain Yaba / Yaba Funk (Pré Mix) - CD "YabaFunkRoots" RetroAfric 2003
Captain Yaba / Nzeba (Darling) - Idem
Aduna - 8/10/05 /
4/10/2005
Royal Band de Thiès
Nous sommes toujours au Sénégal à la fin des années 70. Il n'y a pas qu'à Dakar que les musiciens explorent de nouvelles directions et définissent les bases de ce qui deviendra "Le Mbalax". Ainsi verront le jour, des groupes comme Le Canari de Kaolack, l'U.C.A.S Jazz Band de Sedhiou et en ce qui nous concerne aujourd'hui Le Royal Band de Thiès.
Thiès est une ville étrange, développée rapidement par les Français, parce qu'à la croisée des 2 lignes de chemins de fer reliant Dakar, à Saint Louis d'une part et à Bamako de l'autre. Thiès est vite devenue la seconde ville du pays. Il en résulte encore de nos jours une ambiance bizarre, mélangeant le bouillonnement propre à toutes grosses villes africaines avec une certaine nonchalance souvent présente dans ces anciennes cités coloniales.
Regroupé autour du chanteur Adema Secka et du timbaliste/chef d'orchestre Modou Sarr, le Royal Band se produisait régulièrement au Sangomar, la boite de nuit d'un technicien nommé Moussa Diallo véritable petit géni qui à l'aide de ses deux micros toujours bien placés a enregistré la plupart des groupes de l'époque et est quasiment le dépositaire de ce son si particulier.
De nos jours, je pense que Le Sangomar n'existe plus, le train ne va plus jusqu'à Saint Louis et Adema Secka sort épisodiquement des cassettes sur le marché local sous le nom de Secka et Le Royal Band de Thiès.
Dakar Sound Vol. 9 : Meanwhile in Thiès...
A ma connaissance, les seules rééditions du Royal Band se trouvent sur les premiers volumes de la série Dakar Sound (eh oui encore). Quatre morceaux répartis sur les volumes 3 et 4 (Dakar Sound Vol. 3 : Latin Thing et Dakar Sound Vol. 4 : Their Thing) et six autres sur le volume 9 (Dakar Sound Vol. 9 : Meanwhile in Thiès...). Voici donc, exhumés de mes vieilles cassettes, trois titres sur les huit que comptait leur « Vol. 1 : Dioubou », il s'agit de « Njegel », « Dieuf » et du sublime « Guene-Gui Dek»*.
Ps : Vous pouvez écouter d'autres morceaux du Royal Band, dont le magnifique « N'Dongo Dara », sur la radio 100% Sénégal d'aduna.free - ici
* « Guene-Gui Dek» est présent sur le Dakar Sound Vol. 4
Royal Band de Thiès / Guene-Gui Dek - "Vol.1 : Dioubou" 1980
Royal Band de Thiès / Njegel - Idem
Royal Band de Thiès / Dieuf - idem
Bonne écoute.
1/10/2005
Etoile 2000
Aujourd'hui, retour au Sénégal. Nous sommes en 1980, depuis quelques années, les musiciens sénégalais délaissent la musique afro-cubaine au profit d'une adaptation aux instruments modernes des rythmes traditionnels du pays. Le Mbalax vient de voir le jour. L'Etoile de Dakar, groupe-phare de l'époque lui même issu du split du Star Band, se scinde en deux. Cette séparation donne naissance à deux groupes :
Le premier est devenue une véritable institution de la musique moderne africaine, il s'agit de Youssou Ndour et de son Super Etoile de Dakar.
Le second sous la direction du chanteur El Hadji Faye (voir ici), accompagné du formidable guitariste Badou N'Diaye et du chanteur Eric M'Backe N'Doye, a eu une carrière beaucoup plus courte et ne laisse derrière lui qu'une poignée de chansons enregistrées en live dans des conditions techniques plus que précaires (comme souvent au Sénégal à cette époque). Mais quelle musique! Il s'agit d'Etoile 2000.
Pendant longtemps je ne connaissait d'Etoile 2000 qu'une mauvaise copie de copie de copie... de leur première cassette. Heureusement, en 1993 l'excéllent label hollandais Dakar Sound ressort 6 perles sur son "Dakar Sound 1st Volume : Etoile 2000". Ce disque est une compilation des trois premières cassettes du groupe, enregistrées en partie pendant une répétition dans le garage du producteur et durant un concert dans un des night-clubs à la mode, Le Jandeer. J'aurais l'occasion d'en reparler, mais c'est toute la série des Dakar Sound qui est superbe.
El Hadji Faye, lead vocals - Eric M'Backe N'Doye, vocals - Badou N'Diaye, lead guitar - Assane Cisse, rythm guitar - Sidiki Kouyate, bass guitar - Yamar Thiam, tama - Tonia Lô, sax alto - Saliou Seck, timbales/vocals - Farna Sene, toumba/vocals
Voici donc trois morceaux d'Etoile 2000, enregistrés entre 1980 et 1981. Le tama (talking-drum) est aiguisé, les chants puissants, le son est brut et la fuzz-guitare de Badou N'Diaye emporte tout. De l'énergie pure.
Etoile 2000 / Boubou N'Gary - CD"Dakar Sound 1st Volume : Etoile 2000 " 1993
Etoile 2000 / Niety Noon - Idem
Etoile 2000 / Yaye Tima - idem
Bonne écoute.
24/09/2005
Prince Nico Mbarga & Rocafil Jazz
Comme une promesse est une promesse (Fernet-Branca comprendra), je vais aujourd'hui parler de Prince Nico Mbarga et du Rocafil Jazz.
Né au Nigéria en 1950 de parents Camerouno-Nigérian, Nicolas Mbarga de son vrai non, a toujours été à cheval entre les deux pays mixant avec talent les influences et rhytmes des deux cultures. Après un séjour de quelques années au Cameroun pour cause de guerre civile au Nigéria, Prince Nico retourne au Nigéria au début des années 70 et fonde le Rocafil Jazz. Rapidement reconnu chez lui, la renommée du groupe explose en 1976 avec l'énorme succès international du morceau "Sweet Mother" sur l'album du même nom. Titre qui reste encore de nos jours le record de vente jamais réalisé en Afrique (on parle de 13 à 30 millions d'exemplaires en fonction des sources). Après un séjour en Angleterre dans les années 80, Prince Nico met un terme à sa carrière musicale et se consacre à la gestion de ses deux hôtels au Nigéria jusqu'à sa mort des suites d'un accident de moto en 1997.
Il laissera derrière lui une vingtaine d'albums, un jeu de guitare reconnaissable parmis 100 et surtout une formidable musique...
A noter que bien bien qu'étant en photo sur la pochette de la compilation "Nigeria 70", Prince Nico Mbarga n'apparait pas sur le disque
ps 1 : Vous pouvez écouter Sweet Mother et Aki Special sur @dun@ best of***
ps 2 : Pour ceux qui veulent en savoir plus, je conseille vivement la superbe discographie de Toshiya Endo (comme toujours) sur biochem.chem.
ps 2 : Encore un grand merci à Fernet-Branca pour son envoi du 20 Septembre sur La Cadillac...
Bonne écoute.
Prince Nico Mbarga & Rocafil Jazz / Wayo in-Law - LP "Sweet Mother" 1976
Prince Nico Mbarga & Rocafil Jazz / Nature - LP "Free Education in Nigeria " 1977
Prince Nico Mbarga & Rocafil Jazz / Adam & Eve - LP "Happy Birthday" 1978
Prince Nico Mbarga & Rocafil Jazz / Rocafil - LP "Musicline" 1977
10/09/2005
Côte d'Ivoire 2 (voir 20/08/2005)
Alors que les Ivoiriens s'apprettent à voter pour les présidentielles (30/10/2005), que le pays reste divisé, que l'ONU et la France s'enlisent, que les Sud-Africains s'impatientent et que les instances s'inquiètent (voir entre autres ici), les artistes Ivoiriens restent créatifs et mobilisés...
Voici quelques morceaux de Zouglou, Couper Décaler et autres Zoblazo...
Magic System / Doubehi -
CD "Cessa Kié la Vérité " 2005
Anti Palu : Mon Amour
Les Mercenaires / Sauvons la Côte d'Ivoire
Petit Yode & l'Enfant Siro / Paris
? / ? - Si quelqu'un a une idée, merci
06/09/2005
Anniversaire...donc cadeau!
Retour sur la semaine dernière et l'envoi Cette année-là... Comme pour tout anniversaire qui se respecte, il se doit d'y avoir un cadeau. Et là j'en ai eu un très sympa...
En effet, trois jours après cet envoi, j'ai eu la chance et l'immense joie de passer une soirée entière avec Omar Pene et sa femme Banna. Attablé dans un restaurant parisien, nous avons passé la soirée à discuter du Super Diamono, mais aussi de culture, de politique, de tout et de rien... de la vie quoi! Comme on le fait entre vieux amis (j'avais déjà rencontré Omar à d'autres reprises mais dans d'autres situations bien moins favorables). Cela a été une très belle soirée en compagnie de gens charmants et d'une simplicité exemplaire. J'étais déjà fan de longue date, mais je pense que là je suis passé au rang d'ultra-fan.
En mémoire à cette soirée et en hommage à Banna, voici le titre qui porte son nom, chanté par son mari Omar Pene et interprété par un "Super" Super Diamono.
Super Diamono de Dakar / Banna - "Souf" 1985
28/08/2005
Cette année-là...
Anniversaire et petite séquence nostalgie. Nous sommes en 1987 et à peu près jour pour jour, je mets les pieds pour la première fois en Afrique et découvre avec émerveillement et fascination le Sénégal. Ce voyage, qui en entraînera beaucoup d'autres, à certainement changé et déterminé une partie de ma vie. Le choc fut si grand...
Cette année là, deux morceaux passent en boucle sur les radios et postes à cassettes, et bien que j'écoutais déjà un peu de musique africaine au travers de Fela et Manu Dibango, ce sont certainement ces deux morceaux qui ont fait naître ma passion pour la musique de ce continent. Ce seront aussi mes premières cassettes glanées au détour de longues promenades dans les marchés africains. J'aime tellement ces heures passées dans ces petites boutiques où le vendeur vous fait écouter tout ce que vous lui demandez de passer.
Bon trêve de bla-bla et place à la musique. Cette année-là donc, pas moyen de prendre un taxi ou de boire le thé sans entendre "Doley" de Xalam le groupe du regrétté Prosper Niang et "Soweto" d'un Super Diamono de Dakar alors au sommet de sa forme. Et encore aujourd'hui, 18 ans après (déjà), ces deux titres ont une valeur très particulière pour moi.
Xalam / Doley - LP "Apartheid" 1986
Super Diamono de Dakar / Soweto - LP "People" 1987
Pour Stéphane (RIP)
20/08/2005
Côte d'Ivoire
Juste pour ne pas oublier ce qui se passe en Côte d'Ivoire, voici deux morceaux d'artistes ivoiriens que j'aime bien.
Le premier, "La Tourmente" est interprété par le regretté Tangara Speed Ghôda sur lequel j'aurais l'occasion de revenir, alors que le second, "Quitte le Pouvoir" est l'œuvre de Tiken Jah Fakoly avec en invité Didier Awadi le leader du groupe de rap sénégalais Positive Black Soul.
Tangara Speed Ghôda / La Tourmente - CD "Francophonie Midem 2001"
Tiken Jah Fakoly (feat. Didier Awadi) / Quitte le Pouvoir - CD "Coup de Gueule" 2004
14/08/2005
Le Blues des Angolais
Autre pays, autres colons, autre lutte, autre musique... Aujourd'hui nous allons parler de l'Angola au travers de la magnifique compilation "Soul of Angola - Anthologie de la musique Angolaise 1965/1975".
Ce double disque est composé de 40 titres enregistrés dans la décénnie précédant l'indépendance (11/11/1975) d'un pays en lutte contre le régime colonial vieillissant d'un Portugal plutôt affairé à essayer de faire le ménage sur son propre territoire et à se débarrasser du triste Salazar (révolution des Œillets en avril 1974). Bien que souvent emprunt d'un "blues" très certainement révélateur de l'oppression du colon sur le colonisé, ces morceaux qui sont un voyage permanent entre le Brésil, Cuba, la Caraïbe et le Congo voisin, respirent l'espoir ainsi qu'un vent de liberté et de créativité. Espoirs et liberté malheureusement très vite déçus, puisqu'à l'indépendance fera suite une guerre civile de plus de vingt ans...
Nous disions donc, 40 chansons interprétées par 20 artistes ou groupes différents sur 10 années, les rythmes sont riches et variés, les guitares tout simplement incroyables, la musique irrésistible et intemporelle. Paradoxe cette anthologie, et ses morceaux vieux de 35 à 45 ans, est d'une sacrée modernité. Voici quelques titres pour illustrer cela...
Luiz Visconde / Chofer De Praça - "Soul of Angola " CD 1 Lusafrica 2001
Os Kiezos / Kughinguengamba - idem
Os Kiezos / Muxima - idem
Paulo 9 / Fazer Bem - "Soul of Angola " CD 2
Jovens Do Prendo / Africa Merengue - idem
Os Bongos / Lena - idem
Minguito / N'gandala Ku Uganhala O Fuma - idem
06/08/2005
Thomas Mapfumo / Le Lion du Zimbabwe
Pour la première fois depuis l'ouverture de ce blog, direction le Sud. Nous passons l'équateur et nous arretons au Zimbabwe pour parler de Thomas Mapfumo.
Thomas Mapfumo est l'un de ces géants de la musique africaine qui ont su marquer l'histoire moderne de leurs pays. Apparu à l'époque de la lutte pour l'indépendance dans un pays qui s'appelait encore la Rhodésie, il crée avec son groupe "The Blacks Unlimited" son propre style "Le Chimurenga". Rapidement issue au rang de héros, grâce à ses chansons engagées (il sera même emprisonné), il glane les titres de "Lion du Zimbabwe" et de "Godfather du Chimurenga". En 1980, il participe au côté de Bob Marley aux festivités liées à l'indépendance et à la création du Zimbabwe. Puis après une classique période d'espoir "post-colonial", rapidement "Le Lion" repart en lutte (jusqu'à son exil), dénonçant sans cesse les excès des gouvernants. (voir ici et ici).
Voici deux morceaux du Lion. A noter que le second est un titre en concert (30/07/95) avec une formation acoustique faisant la part belle aux fameux Mbiras, ces pianos à pouces remis dernièrement aux gouts du jour par les incroyables Konono n°1.
Thomas Mafumo & The Blacks Unlimited / Pfumvu Pa Ruzevha - CD "The Chimurenga Singles " 1984
Thomas Mapfumo & The Blacks Unlimited / Chemutungure - CD "Live at El Rey " 1999
Vous pouvez également allez voir un ancien post de Matt sur l'excellent Benn Loxo du Taccu
20/07/2005
Super Biton de Ségou
Après de salvatrices (mais trop courtes) vacances, me voici de retour aux affaires, et comme promis je vais vous parler du Super Biton de Ségou.
Le Super Biton issue de la fusion de trois formations voit le jour peut après l'indépendance du Mali. Son chef d'orchestre est le trompettiste Amadou Bâ, les autres membres les plus connus étant sans doute le chanteur Mamadou Doumbia et le guitariste Mama Sissoko. Rapidement le groupe trust les victoires aux différentes Biennales de la Jeunesse et obtient le titre d'Orchestre National. Malheureusement le Super Biton ne survivra pas à l'arrivée de la démocratie au Mali, ses membres préférant rapidement voler de leurs propres ailes (voir ici).
Il n'existe à ma connaissance qu'un seul CD sur le marché, qui est une compilation qui se nome "Belle Epoque" (Sonodisc-1999).
Super Biton de Ségou / Recoma - LP "Afro Jazz du Mali" 1986
Super Biton de Ségou / Nie Nema Mine - LP "Afro Jazz du Mali" 1986
Super Biton de Ségou / Yere jabo - CD"Belle époque " 1999
Bon voyage en pays Bambara et à bientôt...
26/06/2005
Petite pause...
Départ un peu précipité en voyage, prochain envoi vers le 15 juillet (désolé pour Fernet-Branca et le Super Biton).
A bientôt
23/06/2005
Epopée Puular n°2
Pas beaucoup de temps aujourd'hui, voici comme promis la suite de "L'Epopée d'El-Hadj Omar Taal" par Baaba Maal & Le Daande Lenol (cette fois le voyage dure 28mns).
Baaba Maal & Le Daande Lenol / L'Epopée d'El-Hadj Omar Taal (part.2) - Tape 1999
A bientôt...
22/06/2005
Epopée Puular
Aujourd'hui je vous propose une leçon d'histoire avec "L'Epopée d'El-Hadj Omar Taal" interprétée par Baaba Maal & Le Daande Lenol. Je tiens ce morceau d'une cassette achetée au Sénégal, et je ne crois pas que cela soit sorti à l'international. J'ai toujours aimé ce type de morceaux dans la musique Ouest-Africaine. Une des référence en la matière étant le Bembeya Jazz National avec des titres comme "Regard sur le passé" ou "Chemin du PDG".
Donc voici la 1ère partie de "L'Epopée d'El-Hadj Omar Taal", installez vous bien il y en a pour près de 23 minutes...
Baaba Maal & Le Daande Lenol / L'Epopée d'El-Hadj Omar Taal (part.1) - Tape 1999
Bonne leçon, la suite demain...
21/06/2005
Ne te faches pas...C'est l'été
Comme le chantait le regrétté Elno... Voilà l'été. Je rajouterais, enfin! Pour fêter ça, voici un titre d'un groupe du Bénin le "T.P. Orchestre Poly-Rythmo". L'exellent label Soundway (à qui l'on doit les compilations Ghana Soundz 1&2 et Afro Baby) a sorti il y a quelques mois l'album compilation "The King of Benin Urban Goove 1972-80". Et la... gros coup de coeur! Ce groupe dont je ne connais pas grand chose a toute les cordes du groove et du rhythme à son arc. Je ne peux que vivement vous conseiller de l'acquérir au plus vite (ne pas rater les photos de leurs lp dans le livet).
Alors "ambiancez"...
T.P. Orchestre Poly-Rythmo / Ne te faches pas - CD "The King of Benin Urban Goove 1972-80"
Bonne fête de la Musique à tous...
20/06/2005
Super Diamono de Dakar
Je débute avec un de mes groupes préférés "Le Super Diamono de Dakar", qui fête cette année ses 30 ans de carrière! Certe le groupe a beaucoup évolué et changé au fil du temps, et même si du groupe originel il ne reste plus aujourd'hui que le chanteur Omar Pene (l'autre dinosaure du groupe le batteur Lappa Diagne n'étant pas de la tournée actuelle). Le Diamono a toujours su rester au top. J'ai eu la chance de les voir samedi dernier dans une petite salle de banlieue parisienne et comme à chaque fois la musique et la voie envoutante d'Omar Pene étaient au rendez-vous.
Pour illustrer la longue carrière du groupe, deux versions du morceau "Biitabane" enregistrées à 20 ans d'intervalle.
discographie du Super Diamono
Le Diamono / Biita Baane - Tape from LP "Le Diamono" 1975
Omar Pene & Le Super Diamono / Biitabane - CD "20 ans déjà!" 1996
J'aurais l'occasion de revenir plus longuement sur le Super Diamono et plus particulièrement sur leur période, à mes yeux, la plus créatrice (1975/1990)...
Aduna - 20/06/05 /